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Tori is touring in 2017 to support the release of Native Invader. The European legs runs from early September through early October and the North American leg runs from late October to early December. We do not know if additional dates elsewhere will be added.
Amanda pointed out Paul Journet’s review of the Montreal concert for La Presse. The review is in French, but we hope to have an English translation of the piece for all the non-Francophones (including yours truly) shortly. Jump the cut for the original article and another photo — this article will be updated when we have a translation added.
Tori Amos et ses poupées
Paul Journet
La Presse
La poésie communique avant d’être comprise, disait T.S. Eliot. Une chance que c’est vrai, se disait-on hier soir après le concert de Tori Amos à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.
L’énigmatique rouquine y présentait son dernier disque, American Doll Posse. Un disque concept où elle se démultiplie en cinq poupées-personnages. Cinq archétypes féminins. Cinq perruques. Cinq conceptions féminines du monde qui rompent avec la dichotomie entre la «femme-pute» et la «femme-mère», disait-elle en interview. Ou enfin, quelque chose du genre, d’après le peu que nous en avons saisi.
Depuis le début de sa tournée, elle entame chaque concert en incarnant un personnage. Puis elle enchaîne dans le «deuxième acte» avec Tori, à la fois elle-même et un personnage.
Hier soir, elle commençait avec Isabel, alias Artémis, femme de tendance engagée qui cause des «vraies affaires».
Coiffée d’une perruque blonde, avec des souliers à talons hauts dorés et une robe pourpre aussi étincelante que le rideau, Isabel-Tori a ouvert la soirée avec Yo George, diatribe contre l’ami Bush plus rythmée que la version endisquée.
Le reste surprend aussi. On reproche souvent à Tori Amos de se répéter en oscillant entre le dramatique et le mélodramatique. Même impression de monochrome hier soir, mais dans un registre contraire. Servies par un quatuor piano-batterie-guitare-basse, les cinq premières pièces restent toutes très rock. Et le batteur (Mike Chamberlain) enterre parfois la voix de la chanteuse.
Pas ses meilleures pièces non plus. Il faudra attendre la septième chanson, Scarlet’s Walk, pour vivre le genre de moment de grâce auquel la musicienne nous a habitués.
Après Professional Widow en interlude, on passe au deuxième acte. Tori Amos retourne sur scène dans le personnage de Tori, avec une robe scintillante et une perruque rousse placée sur ses cheveux roux…
Elle entame l’excellente Big Wheel, tirée de son plus récent album. La pièce culmine avec Tori qui se lève pour annoncer le décompte avant d’exploser avec la finale : «I am a M.I.L.F., don’t you forget.» Difficile d’assumer davantage sa féminité.
Puis Tori revisite deux classiques : Crucify et Sugar. La première est méconnaissable. Le rythme des couplets est plus lent qu’à l’origine, avec des montées et des descentes, pendant qu’elle joue debout sur deux pianos.
Une bonne idée, mais l’émotion est diluée par ces nouveaux arrangements et son chant pour une rare fois non affecté.
Cette voix, on l’entend ensuite s’adresser au public pour la toute première fois. Après 11 chansons, ce que nous annonçait la setlist de ce concert rodé au quart de tour.
Après un autre classique, Cornflake Girl, Tori Amos s’installe seule au piano pour jouer deux pièces, avant le retour du groupe pour jouer les excellentes Spark et Code Red.
Bref, un concert à l’image de Tori: pas toujours limpide, mais souvent très beau.